Petite variante poétique autour d'un Slam ©(interdit à la reproduction sans accord) tranquille et apaisant. Quand l'esprit se laisse porter par les mots sans se soucier des accords. C'est cela le Slam. Une façon d'écrire, une façon de lire et une éventuelle diction qui fait le tout ! A chaque/on fait une pause !
Quand se pose justement, au bord d'un rocher du côté de Saint-Coulomb, pas loin de Saint-Malo, la poésie s'initie, se montre, passe, puis s'en va. La vie défile, les idées passent en tête, le temps d'un SLAM !
Je m’voyais encore accroché à mes envies, pensant que j’étais grand alors que j’étais devenu petit, du moins aux yeux de ceux qui / savaient bien, qu’on n’irait pas leur dire qu’eux / ne savent rien. Déambulant à travers le cimetière de ma propre « parcelle » de vie, porté par quelques bonheurs qu’étaient passés par ici, où par là et qui / s’étaient enfuis, un soir où j’avais croisé cet ennui.
J’m’imaginais bien qu’une porte pourrait s’ouvrir un jour, mais c’était tel fermer les yeux, les oreilles et devenir sourd / et s’il fallait s’endormir dehors, seul, au fond d’une cour, j’aurai pu me dire que l’existence c’est / pas du velours. Dans ce monde où je portais à plein bras ma carcasse / histoire de paraître sans / sans me trouver trop dégueulasse, je ne voyais plus trop bien l’issu de sortie et, je pointais comme les autres favoris, du lundi au samedi / parfois même le dimanche, sans recours, sans amour, après-midi compris.
Tous les jours, j’accompagnais bien à l’école mes enfants, parce qu’aimer, vous comprenez, je trouvais ça attachant / Aimer l’amour attachant au quotidien / se convertir à faire moins le mal et faire le bien / Et, c’est même chouette d’estimer ses prochains comme soi-même, Moi qui m’aimait tant / Moi qui confondait trop souvent, « ego » et je t’aime, égo et bohème… Se croire beau et unique jusqu’au plus profond de mes veines…A se croire mot ou musique jusqu’au plus profond de mes peines. Jusqu’à en perdre tout mon temps, à en devenir quelqu’un de navrant /
Mais mes petits voyez-vous je les adorais bien plus que ma pomme, tout simplement parce qu’ils ne ressemblaient à / aucune autres personnes. Non, pas aux autres personnes qui disent une heure alors que minuit sonne…Non pas à ces autres personnes qui disent amour et qui / trop souvent déraisonnent. Des Etats-Unis au japon, de la France à l’Australie en passant par le Québec, ce style de personnages que l’ont dit avoir le cœur sec /
J’aurai pu m’interroger des jours, sur une plage vide, dans le coin d’un rocher, sous l’abat-jour / à suivre indéfiniment le fil de mes pensées rigides / décousues, à contre jour ou à contre sens, en rêvant uniquement à ma propre existence / Sans me soucier de celle des autres et en ne pensant qu’à moi / mais la vie à repris son cours, son chemin, à repris ses droits. A l’instant où ils ont débarqué sur terre ces petits drôles / mes bambins ont colorisé l’atmosphère. Et ces enfants, que je vois devant mes yeux, c’est l’avenir de ma vie, c’est l’avenir nos vies, et vos enfants que je vois devant mes yeux, c’est l’avenir de la vie, c’est l’avenir de vos vies. Une contre balance à ces soirs là, où peut être / vous aussi, vous croiserez l’ennui.
Bien entendu j’ai su bien vite qu’il fallait se taire, en se disant avance, tais-toi, espère… Quoi ! Oui je sais, on tombe trop vite de très haut à plus bas que terre. Vous comprenez, j’ai voulu faire le premier pas, parfois, imposer mon style, histoire de dicter mes lois / et au bout du compte j’ai croisé une ribambelle de nazes, qui se prenaient pour des dieux en espérant l’extase / Evidemment je suis passé pour un ringard, des fois, parce que je disais tout fort ce que les hommes pensent plus tard. Penser plus tard ? Ah, En voilà une réflexion à enfermer au mitard.
Parce que de rêver plus tard, en ces heures où nos miroirs ne reflètent que nos avatars, c’est songer En retard / Oublier les mots qui coulent dans les poèmes, mettre à cette vie des couleurs blêmes…c’est négliger le présent, nos quotidiens, nos amours et tout cet amour que nous devrions offrir aux enfants / Alors je n’ai plus qu’une chose à dire avant de retrouver peut-être mon ennui, avant de vous laisser, seuls à méditer jusqu’à tard dans vos vies :
L’indifférence, mesdames et messieurs, ça sert à quoi ?
©Yann Chollet.