A la minute où j’écris ces lignes, les mots sont déjà derrière moi.
En cet instant où tu les lis, je serai loin de toi.
Ainsi va la vie des hommes, ainsi va la vie qui passe,
Hier encore à tes côtés, maintenant seul devant la glace.
Mon ami j’aurai voulu te garder ici, arrêter le temps,
Il a filé comme les aiguilles de l’horloge tournent inlassablement.
Pressé par tes obligations, tu as dû partir,
Il me reste de toi, ces images, ces soirées, nos sourires.
Pour que perdure ce bonheur, j’aurai aimé tout arrêter,
Les minutes, les heures, ce temps qui fait de l’instant « passé » !
Je ne le peux car le présent s’enfuit,
Telle cette joie avant que tu fus parti.
Reste de cela ton empreinte dans ma mémoire,
Quand je pense à toi, seul, tard le soir.
Ces souvenirs du passé dont je m’imbibe au présent,
Que je garderai à jamais en mon âme au-delà de la fuite du temps !
©Yann Chollet 2022