Il est des poèmes que l'on aimerait ne pas écrire.
Reflet de la vie des hommes, des chagrins qui viennent...
Ô ma vie de ce jour mais où es-tu partie,
Pour une route sans moi, sur un chemin de pluie,
Où la rose c’est toi, ta beauté à genoux,
Quand tes rires, tes éclats, ton sourire est à nous.
Nos regards derrière et ta voix est partout,
De drôles de souvenirs, de notre amour fou,
Quand le temps est au bleu, la caresse mitraille,
Quand ton regard flou dans mon cœur tiraille.
Ô ma vie qu’à tu fais, de nos premiers baisers,
De ces heures qui passent, de ces ciels égarés,
De ces oiseaux à nous, puisqu'on rêvait de tout,
De ces amours du soir, lentement sur ta joue.
Nos regards derrière et t’aimer je l’avoue,
Ce fut si facile, moi je repense à tout,
Ces soirées arrosées, ces saisons où l'on s’aimait,
Il n’était pas question d’amour à l’imparfait.
Ô ma vie qu’à tu fais, là je ne souris plus,
Comment pourrais-je dire, tel un chien dans la rue,
De ce temps qui a fait, de cette évidence,
Que tu n’es plus là alors c’est quand qu’on danse ?
Nos regards derrière et si l’éternité,
C’était pour plus tard, pour encore rêver,
Pour encore sourire, vivre et laisser dire,
Qu’on se retrouvera, pour le meilleur et le pire.
Ô ma vie qu’à tu fais, de ces cendres retrouvées,
Pour un départ trop tôt, un départ avorté,
Quand le triste est au noir, que la nuit est au rouge,
Que le jour est éteint, où plus rien ne bouge,
Nos regards derrière et je penserai à toi,
Au-delà des monts, de ces poussières à moi,
Pour encore t’imager, te regarder frémir,
Sur toutes ces photos, je ne vois que tes rires.
Ô ma vie qu’à tu fais, je ne vais plus rien dire,
Mais que c’est triste, bien triste de te savoir partir...
©Yann Chollet